Du rouge dans la vigne : la Tulipe d'Agen en fleur

28/04/2017

La Tulipe d’Agen refleurit dans notre vignoble ! Opération de sauvetage réussie, menée en partenariat avec la Sepanlog, association de protection de la Nature en Lot-et-Garonne et le Conservatoire botanique national Sud-Atlantique.

En ce mois d’avril, la Tulipe d’Agen colore de ses pétales rouge vif quelques rangs de vigne. Et pourtant ! La Tulipe d’Agen (Tulipa agenensis de son nom scientifique) était autrefois abondante dans les vignes et vergers du Lot-et-Garonne. D’où son nom. Elle s’est raréfiée suite aux modifications des pratiques agricoles et à la cueillette sauvage, à tel point qu’elle bénéficie depuis 1995 d’une protection au niveau national, sur tout le territoire français (1). Elle est inscrite sur la liste rouge de la flore vasculaire de France métropolitaine.

Sauvegarde au vignoble de cette fleur menacée

Aux Vignerons de Buzet, la rencontre avec cette Tulipe d’Agen si particulière et fragile s’est faite il y a trois ans, via la Sepanlog, association de protection de la Nature en Lot-et-Garonne. Nous avons débuté une opération de sauvegarde, sous le contrôle du Conservatoire botanique national Sud-Atlantique.

En juin 2014, des bulbes de cette fleur protégée ont été transportés d’une station en bord de route où ils étaient mis à mal et réimplantés dans notre domaine de Gueyze, avec autorisation des organismes habilités de protection de l’environnement. Notre vignoble a été jugé propice à leur épanouissement par des experts de la préservation de la flore, en raison de nos pratiques culturales adaptées au développement d’une biodiversité riche :

Dans les rangs où la Tulipe d’Agen est présente, un travail du sol particulier est effectué, afin de préserver les bulbes.

Cette deuxième floraison, trois ans après la transplantation des bulbes, nous conforte dans notre voie d’une viticulture respectueuse de l’Homme et de la Nature. Elle méritait bien un partage avec vous!

 

 

(1) Attention : il est interdit de cueillir la Tulipe d’Agen. Le déplacement des bulbes est strictement encadré par les services préfectoraux et par le Conservatoire botanique national Sud-Atlantique. Le non-respect des dispositions des arrêtés fixant la liste d’espèces protégées (nationale ou régionale) constitue un délit prévu et réprimé par l’article L415-3 du Code de l’Environnement. Les peines peuvent aller jusqu’à 9000 € d’amende (le double en cas de récidive) et jusqu’à 6 mois d’emprisonnement.