Les phéromones : une alternative à la lutte chimique

15/04/2014

C’est dans le cadre d’un partenariat avec Terres du Sud, coopérative agricole, et BASF, leader mondial en chimie partenaire de l’agriculture à travers sa division « protection des plantes », que nous avons réalisé ce projet. Cette démarche collective a un objectif pédagogique de formation et de découverte de cette méthode auprès de tous les acteurs du secteur.

Des diffuseurs de phéromones ont été posés le 24 mars sur le domaine de Michelet. Sous forme de capsules, ils laissent échapper des phéromones de synthèses, mais identiques à celles produites par les papillons à l’origine de la chenille. Ces phéromones brouillent la communication entre mâles et femelles, et limitent donc leur reproduction. Elles n’agissent que sur cette espèce de nuisible et ne nuit donc pas aux autres insectes (abeilles…). La chenille Eudémis, très répandue dans le Sud Ouest, perfore les baies de raisin pour se loger au cœur du grain. Leur présence facilite l’installation de pourriture grise, avec un risque de contamination des grappes avoisinantes. Le vin est alors pauvre en alcool, déséquilibré et trouble ; il se conserve difficilement.
Cette méthode, dite de « lutte par confusion sexuelle », est compatible avec une production biologique. Sa mise en place dans le vignoble démontre l’importance que nous accordons à l’harmonie entre les hommes des Vignerons de Buzet et une nature que nous voulons respecter.

La pose de ces diffuseurs est conditionnée par le début du vol des papillons, et donc par le démarrage de la phase de reproduction de l'eudémis.