Le vin bio et ses labels : on vous explique tout

15/04/2022

Le label de vin bio européen « Agriculture biologique » :

Vin bio : à quoi correspond le label ?

Quand on parle de vin bio, on parle le plus souvent d’un vin labellisé Agriculture Biologique. En France, les vins bio sont le plus souvent signalés par le logo « AB » ou par l’Eurofeuille pour les vins commercialisés en Europe.

Qu'est-ce qu'un vin bio?

Ce label engage les vignerons à respecter un cahier des charges spécifique à l’Agriculture bio. Un vigneron qui travaille sa vigne en bio doit :

  • limiter le recours aux intrants
  • privilégier l’emploi de ressources naturelles et renouvelables (tels les engrais organiques par exemple)
  • restreindre strictement l’utilisation de produits chimiques de synthèse (pesticides par exemple) Voilà pour la partie raisins, la matière essentielle.

logo Agriculture Biologique France et Europe

 

Qu'encadre le cahier des charges?

 

Depuis une réglementation européenne de 2012, le cahier des charges du label AB encadre également les pratiques de vinification, afin d’éviter de voir arriver des vins issus de raisins biologiques mais élaborés selon des techniques qui s’éloigneraient d’un procédé naturel.

L’ajout de « soufre » ou de sulfites notamment – pour être exact on doit parler d’anhydride sulfureux ou de SO2 – est plus restreint dans les vins bio que pour des vins vinifiés de façon plus conventionnelle. Un vin bio peut cependant contenir des sulfites ajoutés (lire l’article « Est-ce qu’un vin bio peut contenir des sulfites » ?).

D’autres techniques de vinification sont exclues lorsqu’il s’agit d’élaborer un vin bio comme par exemple l’électrodialyse (stabilisation tartrique.

La marque « AB » est une propriété exclusive du Ministère de l’Agriculture. Les vignerons labellisés sont certifiés par des organismes certificateurs agréés par l’Etat. Avant de pouvoir utiliser le logo AB et d’être certifié, le vigneron doit pendant trois ans cultiver ses raisins selon le cahier des charges strict qui encadre l’agriculture biologique, sans être labellisé. C’est la période dite de « conversion ». Une fois labellisé, il est ensuite régulièrement contrôlé par des organismes indépendants.

Les labels de vins respectant le développement durable :

De nombreux labels se revendiquent de respecter les principes du développement durable. Dans les faits, les labels existants pour le vin prennent surtout en compte l’aspect vignoble et culture de la vigne. Outre le label Agriculture biologique on peut citer :

  • Le label HVE : il signale des exploitations Haute Valeur Environnementale. C’est donc toute l’exploitation qui est labellisée, et pas seulement une partie des parcelles.
  • Le label Bee Friendly : il émane d’associations d’apiculteurs, pour marquer les produits issus d’une agriculture respectueuse de la protection des abeilles. Il s’est ouvert au vin en 2014, grâce à l’implication des Vignerons de Buzet pour co-construire le cahier des charges du label Bee Friendly sur la filière viticole avec les apiculteurs.

Les labels de vins biodynamiques :

Le plus connu des labels de vins biodynamiques est le label Biodyvin. Il a été créé en 1996 par le Syndicat international des vignerons en culture biodynamique. Pour ce label, les vins sont issus de raisins cultivés en biodynamie, c’est-à-dire à l’aide d’intrants uniquement naturels et dans le respect des cycles de la Nature, d’où l’utilisation prépondérante des calendriers lunaires et solaires.

Le label Demeter comporte quant à lui deux niveaux : un label « vins issus de raisins Demeter », cultivé là aussi selon les principes de la biodynamie, et un label « vin Demeter » intégrant la vinification avec – entre autres - des taux de SO2 (soufre) bas.

Les labels de vins naturels :

Par « vins naturels », on entend généralement des vins avec peu de « soufre ». A ce jour il n’existe pas de labels spécifiques à ces vins sans sulfites ajoutés. Ce sont donc souvent des mentions sur l’étiquette de la cuvée indiquées par le vigneron qui distinguent ces vins dits « naturels ».

Certains labels se raccrochent à la biodynamie et intègrent dans leur cahier des charges des consignes de vinification limitant en faible quantité voire interdisant l’usage des sulfites ajoutés.

Par ailleurs, de nombreux vignerons revendiquant leurs cuvées « nature » restent volontairement en dehors de démarches de certification et labellisation.